The Damsel of the Sanct Grael – Dante Gabriel Rossetti (1828-1882)
It's known that red-haired
women, but not red-haired men, are more sensitive to pain. Red hair is also
associated with a higher risk of developing endometriosis, Parkinson's disease,
and decreased platelet function.
A study in the latest issue of PLoS One has confirmed that
red hair, especially in women, is linked to certain health issues. According to a survey of over seven thousand participants, red-haired women do worse than other
women in ten health categories and better in only three, being especially prone
to colorectal, cervical, uterine, and ovarian cancer. Red-haired men seem to be as
healthy as other men, doing better in three categories and worse in three.
Reproductive success, i.e., number of children, is the only category where
redheads of both sexes do better than other participants.
This study has also confirmed
that red hair is naturally more frequent in women than in men. To a lesser
degree, the same is true for blond hair and green eyes. These bright colors
seem to result from a selection pressure that mainly targeted women, i.e., sexual selection. In other words, among early Europeans there were too many women and not enough men; hence, competition between women for mates favored those who could better catch the attention of men, such as through a palette of bright hair and eye colors.
Because women are
overrepresented among redheads, it may be that estrogen promotes synthesis of
red pigments by hair follicles, particularly during fetal development. Thus, if
a baby is born red-haired and female, estrogenization of its body tissues
should be, on average, near the top end of the normal range. It will therefore be more at risk of developing certain health issues.
Another hypothesis can be put
forward. If red hair was the last hair color to evolve, the underlying alleles
may not have finished adapting to the rest of the genome, and vice versa. This
reciprocal adaptation is all the more necessary because one of the five alleles
for red hair seems to be of Neanderthal origin. The hypothesis of incomplete
adaptation does not exclude the hypothesis of high estrogenization. In fact,
there may be interaction between the two factors. Although it's likely that
sexual selection did produce new hair and eye colors, we must still explain
why, in this palette of colors, red hair seems to show the greatest difference
between men and women both in population frequency and in associated health
effects.
Reference
Frost P, Kleisner K, Flegr J
(2017) Health status by gender, hair color, and eye color: Red-haired women are
the most divergent. PLoS ONE 12(12):
e0190238.
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La rousse est particulière
On sait que les rousses, mais
pas les roux, sont plus sensibles que les autres à la douleur. La rousseur est
également associée à un plus grand risque de développer l'endométriose, la
maladie de Parkinson, ainsi que des troubles de l'agrégation plaquettaire.
Une étude publiée dans le dernier numéro de la revue PLoS ONE confirme
que la rousseur, surtout chez la femme, est reliée à certains problèmes de
santé. Selon une enquête menée auprès de plus de sept mille participants, les rousses se
classent pire que les autres femmes dans dix catégories de santé et mieux
dans seulement trois, étant surtout susceptibles de développer des cancers du
gros intestin, du col utérin, de l'utérus ou des ovaires. Quant aux roux, leur
état de santé ressemble à celui des autres hommes : mieux dans trois
catégories et pire dans trois. Le succès reproducteur, soit le nombre
d'enfants, est la seule catégorie où les têtes rouges des deux sexes
font mieux que les autres participants.
Cette étude confirme également
que la rousseur est naturellement plus fréquente chez la femme que chez
l'homme. Dans une moindre mesure, c'est
le même constat avec la blondeur et les yeux verts. Ces couleurs vives semblent
être le résultat d'une pression de sélection visant surtout la femme, soit la sélection sexuelle. Autrement dit, il y aurait eu trop de femmes et pas assez d'hommes chez les premiers Européens, avec pour résultat une concurrence entre les femmes favorisant celles qui attiraient mieux les regards des hommes, comme par exemple par une palette de couleurs vives décorant les cheveux et les yeux.
Les femmes étant
surreprésentées parmi les têtes rouges, on peut émettre l'hypothèse que
l'œstrogène favorise la synthèse de pigments rouges dans les follicules pileux,
particulièrement au cours du développement fœtal. Alors, si un enfant nait à la
fois roux et de sexe féminin, l'œstrogénisation de ses tissus organiques doit
être, en moyenne, vers la limite supérieure de la normale. La rousse sera donc
plus à risque de connaitre certains problèmes de santé.
Une autre hypothèse est
possible. Si la rousseur a été la dernière couleur de cheveux à paraître, il se
peut que les allèles sous-jacents n’aient pas encore fini de s'adapter au reste
du génome et vice versa. Cette adaptation réciproque est d'autant plus
nécessaire parce que l'un des cinq allèles pour la rousseur semble être
d'origine néandertalienne. Notons que l'hypothèse d'adaptation incomplète
n'exclut pas celle de forte œstrogénisation. En fait, il pourrait y avoir une
interaction entre les deux facteurs. S'il est vraisemblable que la sélection
sexuelle ait produit de nouvelles couleurs des cheveux et des yeux, il faudra toujours expliquer pourquoi, dans cette palette de couleurs, la rousseur semble montrer
la plus grande différence entre les hommes et les femmes, autant en termes de
fréquence dans la population que sur le plan de la santé.